mercredi 6 mars 2013

Réforme des rythmes scolaires


Faire de l’école une priorité pour un territoire comme le département de l’Aisne dont le taux de la population des 18/24 ans poursuivant ses études n’est que de 29% contre 42% au niveau national, dont la part des 15/ 29 ans sans diplômes ayant achevé leurs études est de 26,5% et où le chômage des jeunes atteint des records, doit faire preuve d’une volonté de ses élus pour s’engager résolument en faveur de la jeunesse.

Si le décrochage scolaire n’est pas de la seule responsabilité du système éducatif, il n’est que la face visible d’un malaise plus profond qui induit souvent chez ceux qui le vivent une précarité de vie familiale et sociale. Cette précarité est accentuée par le contexte géographique de ce territoire rural enclavé par un manque de voies de communications qui ne favorisent pas les échanges culturels et, de plus, incite les jeunes diplômés à s’expatrier vers les métropoles.

Notre territoire cumule ainsi plusieurs facteurs pénalisants qui nécessitent une action publique prioritaire.

Comme l’a précisé Emeric Brehier secrétaire national à l’Education dans son dernier communiqué : «Vincent Peillon a choisi une réforme progressive, qui laisse du temps aux élus et aux communautés éducatives pour s’organiser puisqu’elle s’inscrit dans un cadre souple ouvrant la voie à différentes déclinaisons locales. En outre, un fond spécifique est prévu pour les aider à franchir avec succès ce changement. Enfin, elle a déjà réussi dans de nombreuses villes où les dispositifs mis en place créent le consensus de tous les acteurs autour de l’intérêt des enfants ».

Les futurs Projets Educatifs de Territoire auront pour objectif de fédérer l’ensemble des co-éducateurs en reconnaissant la mutuelle complémentarité des acteurs en responsabilité des enfants qu’ils soient enseignants, éducateurs, élus et surtout parents, mais aussi de développer des stratégies globales.

La mise en œuvre d’une stratégie collective ne relève pas d’une utopie, chaque acteur travaillant sur le terrain le fait correctement, mais elle permettra d’avancer des idées neuves et réalisables.

Nous savons que l’application de la réforme peut paraître complexe.  Un certain grand nombre d’élus de préférer d’en reporter son application en 2014. Cependant développer une politique éducative de qualité, c’est se donner des moyens supplémentaires pour lutter contre les situations de marginalisation et d’exclusion des jeunes dès leur plus jeune âge.

En favorisant, dès leur plus jeune âge, l’accès des enfants à la culture, aux activités sportives, aux arts ou à la découverte scientifique ou technologique, les activités de l’après-midi élargiront leur vision du monde, susciteront leur curiosité  et les encourageront à s’ouvrir aux autres.

Par leurs réflexions et leurs travaux, ces rencontres éclaireront les besoins et les attentes en matière d’éducation. Elles instaureront une continuité éducative entre les différents temps de l’enfant

Il ne s’agit pas d’instaurer des garderies, mais tout le travail qui sera accompli dans les mois à venir permettra d’instaurer de nouveau  le dialogue entre tous les acteurs de l’éducation (enseignants, parents, élus, associations, intervenants) et redonnera un sens politique à tout ce que l’on veut entreprendre dans l’intérêt des enfants.

Communiqué du secrétariat fédéral à l’Education, Sport, Jeunesse, Vie associative

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